Même si on fête Juneteenth pour célébrer l'émancipation des Noirs, ce n'est qu'une petite partie d'un tableau bien plus imposant. Pour marquer le coup cette année, chez Black@, le groupe de ressources pour les employés noirs d'Airbnb, on veut vous raconter une partie de l'histoire de la lutte de notre communauté noire mondiale contre l'oppression, les batailles toujours à gagner et nos triomphes collectifs.

Notre ami, Carvell Wallace, a trouvé les mots pour raconter plusieurs révoltes de Noirs à travers le monde et comment elles ont déclenché de grands changements de conscience et de compréhension au sein de la société. On a hâte que vous le lisiez et que vous vous en serviez pour mieux vous éduquer et vous engager à continuer d'approfondir vos connaissances, en plus de faire tout votre possible pour aider les communautés noires. Tout le monde a sa place dans la lutte permanente pour l'équité : vous aussi!

En dessous de cet article, vous pouvez suivre un lien vers le profil d'un membre du Conseil consultatif des hôtes Airbnb qui parle de l'acceptation dans la société et une liste d'expériences avec des hôtes du monde entier qui s'intéressent à l'histoire des Noirs à l'échelle locale.

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Toujours solidaires,
Black@ Airbnb

Tout le monde partage le désir de trouver sa place. On veut être en sécurité, on veut être aimés et on veut qu'on s'occupe bien de nous. On veut se sentir chez nous. Ce désir est tellement universel et intemporel qu'il a été inscrit dès 1789 dans la Déclaration des droits de l'homme, le document en 17 articles issu de la Révolution française. « Ces droits, » stipule l'article 2, « sont la liberté, la propriété, la sécurité, et la résistance à l'oppression. » L'idée que tout être humain a le droit de résister à l'oppression ne date évidemment pas de 1789, mais le fait d'insister à codifier ce droit à l'échelle mondiale, comme les révolutionnaires français cherchaient à le faire, était sans précédent.

Malgré les bonnes intentions de ce document, la vie quotidienne de beaucoup personnes dans le monde prouve que leur droit de résister à l'oppression n'est en réalité pas protégé. Ceux qui se tiennent debout face aux traitements injustes sont souvent victimes de violences et d'effusions de sang cautionnées par l'État. C'est la nature du pouvoir : ceux qui l'ont entre les mains ne veulent pas souvent le partager et ceux qui ne l'ont pas peuvent seulement le saisir de force. Comme l'ancien esclave et abolitionniste Frederick Douglass l'a bien résumé : « Le pouvoir ne concède jamais rien sans qu'on l'y oblige. Ça n'est jamais arrivé et ça n'arrivera jamais. »

Ces dernières années, les États-Unis ont été témoins de manifestations dans les rues de leurs propres citoyens contre l'oppression. Les sondages de l'été 2020 estiment qu'entre 15 et 26 millions de personnes ont participé à des manifestations à la suite du meurtre par un policier de George Floyd le 25 mai 2020, ce qui en fait l'une des plus grandes manifestations de l'histoire récente des États-Unis (source : Kaiser Family Foundation, Civis Analytics, N.O.R.C., Pew).

George Floyd était la plus récente victime de la longue liste de Noirs non armés qui, bien que reconnus coupables d'aucun crime, ont été abattus ou asphyxiés à mort par la police. La réaction violente du public à ces décès (et les vidéos enregistrés sur des cellulaires qui les accompagnent souvent) a marqué le début d'un mouvement mondial pour résister à la brutalité policière et changer fondamentalement la façon dont les forces de l'ordre se comportent en société.

Des actes considérés par beaucoup de gens comme criminels et illégaux, voir même violents, ont fait prendre de l'ampleur au mouvement. Les incendies, le pillage et la destruction de biens sont devenus des aspects controversés de la résistance des gens face à ce qu'ils considèrent comme l'oppression. Pour ces raisons, leurs tactiques sont maintenant remises en question. Un exemple d'opinion : « Je suis d'accord avec votre cause, mais pas avec vos méthodes. » Ça peut être tentant de considérer ces actes de résistance comme impulsifs, contre-productifs ou irréfléchis. Néanmoins, l'histoire mondiale du changement social nous raconte quelque chose de complètement différent.

Résister avec force est, et a toujours été, l'un des principaux moyens de parvenir à un changement social important. À l'instar des révoltes de Sparte et de la révolution américaine, les opprimés ont toujours gagné leur liberté non pas en levant poliment la main, mais en confrontant directement leurs oppresseurs. Autrement dit, il est impossible de gagner sa place sans confrontation.

Le mouvement Black Lives Matter est bien plus qu'une nouvelle tendance politique. Ça fait des centaines d'années que les opprimés se soulèvent pour exiger avec force un traitement juste et équitable et qu'on respecte leurs droits de l'homme fondamentaux. Les abus, l'injustice et la brutalité devront aussi se mesurer à ceux qui envisagent un monde meilleur et plus sûr, dans lequel on peut tous avoir notre place, et qui sont prêts à se battre pour y arriver. Comme l'a si bien dit l'auteure, révolutionnaire et militante Angela Davis : la liberté est une lutte constante.